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Blog d'auteur

Bienvenue. Après trois romans policiers, venez lire mon petit roman fantastique gratuit, L’Étrange monsieur Sergent...

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Jules et son amie américaine Jessica ont décidé d'aler comprendre ce qui se tramait au centre de nanotechnologie de Luxley...

Le rendez-vous avait été fixé à 10h. Nous n’eûmes aucun mal à rentrer dans l’enceinte. Le gardien avait nos noms sur sa liste et il ne nous demanda même pas notre carte d’identité. La maison de Mme Balduc était située du côté Ouest.
—       Mme Balduc ?
—       Elle-même.
—       Jules Sergent, agent immobilier et voici Mme Parker, qui est intéressée par votre maison.
—       Bonjour, venez donc à l’intérieur.
C’est sûr qu’il ne valait mieux pas s’attarder à l’extérieur. Les mauvaises herbes avaient envahi une partie du gazon et l’ensemble donnait une impression de désordre qui faisait tâche. N’importe quel client aurait tiqué, et certains n’auraient même pas pris la peine d’entrer dans la demeure de Mme Balduc.
Mais Jessica ne cilla pas.
—       Quel magnifique salon, beautiful !
—      Oui, Mme Parker est américaine, elle compte s’installer ici avec ses deux enfants pour être un peu à l’écart de la grande ville.
Mme Balduc me prit à part.
—       Et financièrement ? 
—       Ne vous inquiétez pas pour ça, son ex-mari lui verse une énorme pension alimentaire, lui fis-je avec un grand sourire de connivence...
Jessica joua son rôle jusqu’au bout, bien que le pas s’accélérait, la visite de cette maison nous affligeant de plus en plus. La maison était pleine de choses inutiles. De hideuses poupées se disputaient la place avec des coussins d’un goût douteux. Pour nous tirer de là, je promis à Mme Balduc de l’appeler dès le lendemain pour lui dire si ma cliente était toujours intéressée. Quarante minutes plus tard, nous étions dans la voiture.
—       Horrible (à prononcer « oribaule » avec l’accent américain) ! commenta Jessica.
—       Finalement, le plus dur, c’était peut-être ça !
Nous fîmes un kilomètre pour nous garer à proximité du centre. Il y avait bien un grillage pour interdire à n’importe qui l’entrée de l’enceinte, mais les fichiers de la clé USB s’étaient révélés précieux. Le plan d’accès indiquait une porte spéciale pour le personnel. Il suffisait de rentrer un code, qui fut trouvé par Jessica dans l'un des fichiers de la clé USB. C’est sur le parking que nous enfilèrent des tenues grises de travail achetées dans un magasin de bricolage. Ensuite, il fallait louvoyer vers la gauche du bâtiment afin de trouver une entrée annexe à l’entrée principale.
—       Essaye d’être la plus naturelle possible, fis-je à Jessica.
Elle me répondit par un sourire forcé.
—       And you too !
En étudiant attentivement les plans, j’avais opté pour monter dans les étages supérieurs. De là, on aurait une vue de l’ensemble des chaînes de fabrication. Si quelqu’un nous demandait qui l’on était, nous devions répondre que l’on faisait la maintenance des bouches d’aération. L’avantage de ce type de réponse résidait dans le fait qu’il y en avait dans toutes les pièces et que l’on pouvait facilement se faire passer pour des employés d’une entreprise extérieure.
Reste que le bâtiment était équipé de nombreuses caméras et que ceux qui étaient derrière ne pouvaient ignorer notre présence. C’est pour cette raison qu’il ne fallait à aucun moment attirer l’attention sur nous, notamment dans les couloirs, là où se trouvaient principalement les caméras. Notre objectif était d’aller voir les salles de test, comme elles étaient appelées sur le plan. C’était là où sans doute où l’on essayait ces fameux robots. La première salle ne fut pas la bonne.
—       Excusez-nous, monsieur. Nous nous sommes trompés de salle, suis distrait aujourd’hui.
—       Y a pas de mal…
A peine avions-nous referm la porte que des cris et des bruits sourds retentirent dans la pièce voisine…
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