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Blog d'auteur

Bienvenue. Après trois romans policiers, venez lire mon petit roman fantastique gratuit, L’Étrange monsieur Sergent...

Humanoïd XY (3)

Après avoir trouvé sur la clé usb le moyen de retrouver son propriétaire (une séduisante personne), monsieur Sergent rentre chez lui sans avoir vu personne au rendez-vous . Que va-t-il advenir? Que va-t-il faire de cette clé?

 

Je n’attendis pas longtemps. La sonnerie de mon appartement résonna. Je regardais l’œilleton et qui croyez-vous qu’il y eu de l’autre côté de la porte ? Oui, c’était elle. Je décidai de lui ouvrir. Elle entra vive et décidée. On aurait dit une statue grecque avec sa silhouette élancée. Un corps de rêve. Je la contemplais des pieds à la tête, c’est simple, elle était parfaite. Une brune qui aurait pu faire top model, excellemment proportionnée, sans doute des mensurations à vous faire tourner la tête. Elle était habillée simplement cette fois-ci, un pantalon court beige et un haut bleu assez passe-partout, de fines baskets. Le temps semblait ne plus avoir d’importance. Enfin, pour moi, pas pour elle…

-          Vous l’avez ?

-          Oui, bien sûr. Comment m’avez-vous retrouvé ? demandai-je bêtement.

-          Vous êtes allé au point de rendez-vous, il suffisait ensuite de vous suivre…

-          Oui, évidemment.

Elle avança la main vers moi. J’en fus encore plus troublé.

-          La clé, s'il vous plaît.

Et pourtant, la curiosité était la plus forte.

-          Je sais que ce ne sont pas mes affaires, mais que contient-elle ? Je n’ai rien compris aux codes qu’il y avait à l’intérieur.

-          Effectivement, ce ne sont pas vos affaires, monsieur Sergent…

-          En guise de remerciements, vous pourriez m’en dire plus tout de même…

-          Je vous remercie, monsieur Sergent, en mon nom et au nom des miens.

-          Qui sont-ils ?

-          Qui ?

-          Les vôtres…

-          Ah… Désolée, je ne peux pas vous en dire plus. Le temps presse, s’il vous plaît…

-          Bien…

Jules alla tout simplement chercher la clé qui se trouvait à côté de l’ordinateur. Cette histoire allait trouver son aboutissement et cette petite aventure romanesque s’achever. Il ne reverrait sans doute jamais cette magnifique créature. Il retourna vers l’entrée lorsque tout à coup, la sonnette de l’appartement tinta pour la deuxième fois de la soirée.

-          Encore, décidément…

-          Non, n’allez pas ouvrir, lui intima l’étrange femme.

-          Tout de même…

-          Police, ouvrez ! Nous savons que vous êtes là !

-          Oui, minute, j’arrive, j’étais aux toilettes.

Curieusement, je ne fus pas plus paniqué que ça. Je pris la femme par la main, qui, au passage, ne protesta pas où n’en eut pas le temps en tout cas, et je l’emmenai dans la salle de bains. Tout de suite, j’avais pensé à la petite armoire, où je rangeais mes draps et mes serviettes. Il y aurait peut-être la place…

-          Cachez-vous… ici.

La jeune femme me regarda bizarrement, mais elle n’avait pas le temps de réfléchir et s’engouffra dans la petite alcôve.

-          Monsieur Sergent !

-          Oui, j’arrive. Voilà messieurs… dames aussi, je vous en prie, que se passe-t-il ?

Trois hommes et une femme se tenaient à ma porte.

-          Nous aimerions vérifier qu’il n’y a personne à part vous dans cet appartement.

-          Et pourquoi donc ?

-          Une dangereuse terroriste s’est introduite dans votre immeuble. Nous fouillons tous les appartements.

-          Bon, eh bien d’accord, je vous en prie, entrez.

A mon grand désarroi, je me mis à transpirer à chaude goutte et à trembler, alors que deux policiers en tenue investissaient désormais l’appartement. Ils se présentèrent, lieutenant Camille Gersault et sa collègue Ema David. Ils n’étaient pas dupes, ils s’aperçurent de mon trouble.

-          Vous ne nous cachez rien, monsieur Sergent ? Que faites-vous dans la vie, demanda la policière.

-          Agent immobilier.

-          Ah, ça tombe bien d’ailleurs, je cherche à acheter un petit logement dans le XIIIe arrondissement. Vous pourriez m’aider ?

-          Eh bien, pourquoi pas, il faudrait que vous passiez à l’agence, ce n’est pas mon secteur, mais je peux faire une exception pour vous, sans problème.

Le lieutenant sembla s’agacer de cette digression et fit un geste de la main envers sa collègue, qui pâlit aussitôt.

-          Tout ça, c’est très bien, monsieur Sergent, mais avez-vous vu une femme aujourd’hui se promener dans l’immeuble, ou quelque chose de suspect.

-          Non, non, rien de cela. Je ne vois pas.

Les deux brigadiers revenaient visiblement bredouilles.

-          Rien, chef.

-          Bien, nous vous convoquerons peut-être d’ici demain, simple routine.

-          Très bien, pas de problème.

Je refermais avec soulagement la porte. Je me précipitais dans la salle de bain, la belle semblait se tenir un peu le dos, mais elle ne dit rien, elle s’assit simplement sur le canapé.

 

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